Oooopppsss, désolé...

Les rouges gorges de Daluis !

 

 

 

Rouges pour leurs couleurs, gorges pour leur profondeur (300m par endroits !) Daluis pour le village qui les borde, ce sont les gorges de Daluis... Sises au cœur des Alpes Maritimes, elles sont moins connues que les grandioses gorges du Verdon, qui ne sont pas bien loin. Elles sont moins célèbres que celles du Tarn ou de l'Ardèche. Par conséquent, elles sont moins courues, moins fréquentées. Et ce n'est pas un mal tant on y est bien. On y est bien car elles offrent des panoramas magnifiques, saturés de ce rouge lie de vin qu'offre la roche. Cela fait leur particularité, avec ces autres gorges, voisines et cousines, du Cians dont je vous parlerai sous peu. L’ensemble est, pour cette couleur, connu comme étant le « Colorado des Alpes Niçoises ».

Pour vous y rendre, il faudra quitter la N202 par la droite en arrivant du superbe village d'Entrevaux. Immédiatement, vous entrez dans une vallée creusée par le Var mais elle est encore très large et baigne dans des ocres clairs. Il vous faudra avancer bien plus, passer Daluis pour que soudainement, les ocres deviennent rouges, pour que les clairs deviennent foncés. Et pour que la large vallée au torrent qui a charrié des tonnes de roche devienne un défilé bien plus étroit, peut-être plus intime. Et très certainement, bien plus spectaculaire ! Sur 6km, vous baignerez dans le rouge de la roche, le vert de la végétation et le bleu du ciel sauf si vous ne savez pas gérer correctement la météo !

La rocher de la "tête de femme", la gardienne du lieu, marque le vrai début de ces gorges et vous savez quoi ? Je ne l'ai pas en photo. Non, vraiment, je vous assure : une semaine sur place, c'était trop court ! Un peu plus loin commence le chemin de randonnée qui mène au point sublime de ces gorges. Et vous savez quoi ? Nous n'avons pas eu le temps d'y aller ! Trop court une semaine, je vous dis... Dans le sens Daluis-Guillaumes, la route vous fera traverser 10 tunnels, la vallée étant sur votre droite. Dans le sens opposé, vous en traverserez 17 ! Cette route est vraiment atypique... Et magnifique. Il s’agit en fait de l’ancienne voie de tramway qui menait de Guillaumes à Pont‐de‐Gueydan. Sur le parcours, vous trouverez la cascade d’Amen, qui se trouve de l’autre côté de la vallée. Elle surgit au milieu de la paroi et se jette dans le Var.

Peu après, je vous conseille de quitter provisoirement la route principale pour grimper en direction de Villeplane. Attention, le début de cette route n’est vraiment pas large, la chaussée n’est pas en bon état, ça monte fort, le vertige peut vous guetter et cela peut donc en rebuter quelques-uns. Mais il faut insister. Car le point de vue qui s’ouvre sur les gorges, en les surplombant d’encore plus haut, vaut réellement le détour…

En redescendant vers la route principale, vous continuerez de serpenter jusqu’au fameux pont de la mariée, véritable emblème des gorges. De ce pont, une jeune femme de 21 ans, fraichement mariée, s’est jetée dans le vide. Du moins, c’est la version du mari. Seul témoin présent sur place. Car ce pont surplombe le Var de 80m. De cette hauteur, la mariée n’a pas eu le temps d’apprendre à voler et en bas, ben, vous vous en doutez, ça ne s’est pas très bien passé. C’est bien connu. Le plus dur, ce n’est pas la chute. C’est l’atterrissage !

Depuis ce pont, une volée d’escaliers métalliques accrochés aux parois vous permettent de prendre de la hauteur et de contempler la fin de ces gorges. Ou plutôt le début, dans le sens d’écoulement du Var… En continuant un peu votre chemin, vous tomberez bien vite sur le village de Guillaumes qui ne manque pas de charme non plus ! En continuant d’ailleurs cette route des Grandes Alpes, vous atteindrez le col de la Cayolle. Là encore, vous serez au cœur du sublime. Alors, qu’attendez-vous ?

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