Oooopppsss, désolé...

Red Rock Canyon, Nevada...

 

 

 

Avant d'espérer voir Red Rock Canyon, il vous faut grimper sur le plateau ou est perché le Nevada. En quittant Los Angeles, vous prenez l'Interstate 15 et vous grimpez sur les hauteurs de la Californie. Vous quittez une zone densément peuplée pour vous retrouver au milieu de nul part. Vous quittez la végétation pour vous retrouver au milieu d'un désert. Oh certes, quelques arbustes bas persistent à tenter de vivre ici mais le vert a globalement cédé sous les assauts du jaune et du gris. C'est assurément dépaysant. Un peu morne et désolé aussi. Mais cela nous change tellement de la France.

Ce jour-là, je me rendais à Las Vegas, non pour l'attrait que cette ville exerce sur moi mais tout simplement parce que ses innombrables hôtels m'offraient une bonne étape avant d'aller plus loin encore dans les terres du sud américain. Mais avant d'aller m'enfermer pour une nuit dans l'urbain délirant, je devais abattre ces 300 miles qui séparent LAX, l'aéroport international de LA de la plus grande ville du Nevada, la capitale du jeu qui n'était alors pas endormie du fait de la COVID. Cette autoroute à l'américaine, tracée au milieu de rien offre une monotonie grandiose. Je ne vois pas d'autre mot pour décrire ce que l'on ressent tout au long de cette route, sans cesse entourée de montagnes en arrière plan, à des kilomètres du ruban de goudron. La radio satellite passant des titres de la Motown sans aucune publicité et ma Mustang cabrio rouge étaient mes seuls compagnons de voyage. Il est 13H, la faim commence à me tenailler et il se trouve que j'arrive à Baker, la capitale mondiale du thermomètre le plus grand du Monde ! Si c'est pas royal ça... Et puis tellement intéressant. C'est aussi à Baker, cette ville "station service-restos" posée dans le désert que je découvre le Royal Hawaïan Motel qui n'a plus de royal que le nom tant il est délabré (à admirer dans la galerie plus bas).

Après un splendide déjeuner chez Denny's, je reprends la I-15 en direction de plus loin. Les hits de la Motown m'accompagnent toujours. Je prends le temps de découvrir donc soudain, je décide de prendre une sortie d'autoroute. Il n'y a rien ici, je ne vois rien alors pourquoi une sortie ? Eh bien, je comprends vite qu'il n'y avait vraiment rien. La route est fermée, condamnée. Road closed. Vu qu'il n'y a rien, il me semble indispensable de faire un cliché avec ma Mustang posant pour moi... Je repars sans demander mon reste. Je me demande toujours si dans un tel environnement, je ne vais pas tomber nez-à-nez avec une bestiole venimeuse... Je reprends mes lignes droites infinies. Soudain, un besoin naturel se fait pressant. Tiens, une station, encore ! Difficile de manquer d'essence au pays de l'Oncle Sam... Je m'y arrête, passe par la boutique pour y acheter deux-trois trucs et évidemment, comme partout où je suis allé, j'entends parler français... En plein Nevada. Ces frenchies sont partout. En ressortant de la station, je ne peux m'empêcher de fixer sur mes photosites cette immense route qui fend le désert. Je trouve ça fascinant. Un peu cliché mais fascinant. Et je poursuis ma route...

Je suis vraiment au beau milieu de rien lorsque soudain à l'horizon, je vois un indien. Un immense indien ! De 30 m de haut ! Buffalo Bill m'attend... Ni une, ni deux, je sors pour découvrir ce dont il s'agit. Ben devinez quoi ? C'est un mini temple du jeu, évidemment. Tellement kitsch ! Cet endroit ne doit vivre que de nuit. Au moment ou je passe, il n'y a  pas âme qui vive. Juste des stations service en pagaille, un casino (avec son grand 8 !!!) et des hôtels. Mais des gens visibles, non. Aucun. Venir s'enfermer dans un trou perdu et aussi artificiel pour y jouer me dépasse complètement. Je ne capte pas le concept... Je ne m'attarde pas. D'autant que je ne suis plus très loin de Vegas.

Cette fois-ci, j'y suis. Fini le désert et bonjour la cité du vice... A peine arrivé, je la fuis. Avant d'aller m'immerger dans cette ville qui ne m'attire guère, je me dirige à l'Ouest de Vegas vers Red Rock Canyon. Comme tout ce que j'ai fait durant ce trop court séjour, c'est au pas de course que je vais aller découvrir ce parc naturel qui recèle des formations géologiques superbes, formées de grès rouge mais aussi de grès beaucoup plus blanc, les deux étant souvent superposés sans transition. Le mélange des deux est superbe. Arrivé sur place, comme souvent dans des endroits grandioses, je suis un peu perdu au début question photos. Mais ma rapide balade me permet quand même de prendre un bain de nature... et de fraicheur  ! Eh oui, en Avril dans le Nevada et à plus de 1000 m d'altitude, il fait un poil frisquet ! Sur le coup, Red Rock Canyon m'a vraiment séduit. Ce que j'ignorai alors, c'est à quel point j'allais désormais être plongé dans le grès rouge durant deux journées pleines ! Je vous laisse découvrir tout cela en photos. Au fait, il n'est pas joli le Donkey Kong de grès ?

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