Vignes d'automne...
C'était un dimanche d'automne 2015. Soudain, je me suis dit : "tiens, si j'allais voir les vignes alsaciennes ?" Depuis Montbéliard, il me faut un peu plus d'une heure pour y être, pas de temps à perdre si je veux les voir avant que le soleil ne se couche. Evidemment, j'embarque l'appareil photo. Bien m'en prend... Car ce que je n'avais pas du tout prévu (vu que je n'avais rien prévu, j'étais vraiment parti sur un coup de tête...) c'était de découvrir, au beau milieu des vignes aux feuilles jaunies, une Montgolfière prête à décoller !
Je suis dans les alentours de Riquewihr. Sur ma droite, j'avise une colline et je trouve une petite route pour la gravir. Je m'y précipite. Au loin, j'ai entraperçu la montgolfière décoller. Je grimpe la colline un peu vite, j'avoue. C'est le rush ! Je trouve un endroit pour me garer, j'y jette la DS3 mais l'appareil photo n'est pas prêt. Je dois encore monter l'objo sur le boitier...
Je fais aussi vite que possible mais, fabuleux moment, la montgolfière débarque juste au-dessus de ma DS3 ! Je suis dans le sens du vent qui la porte, coup de bol inouï ! Mais le temps de sortir de la voiture, de régler le boitier, elle n'est déjà plus pile au-dessus de moi. Tant pis, je shoote ! Sans que ça paraisse, elle se déplace assez vite. C'est absolument majestueux à voir. Puis, une fois qu'elle s'est éloignée, sa trajectoire la maintient alors à une distance constante de moi. Elle décrit une sorte d'arc de cercle. J'ai donc le temps de trouver d'autres angles de prises de vue. Soudain, elle suit la pente de la colline et vient tangenter ma ligne d'horizon puis disparaît. Les lignes de fuite dessinées par les vignes jaunes orangées durant la golden hour magnifient les clichés. J'ai rarement eu autant de bol lors d'un shooting totalement improvisé. Il s'est écoulé 11 minutes entre mon premier et mon dernier déclenchement...
En septembre 2019, la coupe Gordon Bennet venait à Montbéliard. Cette fois-ci, il n'y aurait pas une montgolfière mais une bonne centaine et ce, juste à côté de chez moi. J'avais commencé à bien repérer ce que j'allais faire pour en profiter au maximum. Hélas, mes artères coronaires en décidèrent autrement. On shoote beaucoup mois bien depuis l'hôpital ! Comme quoi, parfois, il vaut mieux ne rien prévoir...