Oooopppsss, désolé...

Fabuleux : Les calanques de Piana...

 

 

 

J'ai découvert ces calanques lors de la retransmission du Tour de France. C'était lors de la centième édition de la Grande Boucle en 2013. Pour cet évènement exceptionnel, les organisateurs avaient mis les petits plats dans les grands et les cyclistes avaient traversé des paysages exceptionnels. Les Calanques de Piana étaient de ceux-là. J'avais été bluffé par ces décors mélangeant les ocres et les rouges, ces roches déchiquetées. Je m'étais donc promis de découvrir l'ile de beauté. Il m'aura fallu attendre que nous sortions d'un confinement pour m'y rendre…

En partant d'Ajaccio, il m'aura fallu environ deux heures pour arriver à Piana. Ca peut paraître long. Ca ne l'est pas une seule seconde. La côte Ouest de la Corse est une splendeur. Et lorsque la route vous oblige à la quitter des yeux, c'est pour pénétrer dans les Montagnes Corses qui ne sont pas moins superbes. Bref, on est bien, on est relax, on est au mois de mai, la végétation vous envoie des effluves enivrantes, c'est le bonheur. Et vous n'êtes mêmes pas encore arrivés à Piana ! La panneau d'entrée du village qui a donné son nom aux calanques se situe au sommet d'une bosse alors que vous êtes entourés d'arbres qui coupent le champ de vision. Mais soudain, au sommet de cette bosse, l'horizon s'ouvre. Et vous comprenez que vous passez que vous allez encore passer dans une autre dimension !

Immédiatement, vous mettez cap à gauche pour monter vers l'antenne de Piana située sur un piton rocheux et qui offre un point de vue fabuleux. Comme Hubert Bonisseur de La Bath, j'aime les panoramas. Là, on est servi avec une vue à 360° sur la Méditerranée, le Capo Rosso en contre-bas, la Punta Scandola tout au fond qui se pare de rouge et les montagnes tout autour. Bon OK, il y a un brin de vent qui vous fouette furieusement mais c'est tout de même un endroit fantastique. Faut juste pas croiser une autre voiture car comme souvent en Corse, la route n'est pas large !

Il est alors temps de se diriger réellement vers la route des Calanques et peu de temps après être sorti du village, ça commence très fort avec un cirque naturel au charme fou. Regardez sur Street View et vous verrez nombre de piétons déambuler le long de la route au milieu des rochers, ce n'est pas pour rien. Au bas de ce cirque, un propriétaire a l'incroyable chance de posséder un bien joli domaine… Dès lors, la route ne quitte plus les hauteurs. On domine la Méditerranée avec des vues plongeantes somptueuses sur des eaux au bleu turquoise dense. Avec l'ocre des roches, le vert de la végétation et les touches de couleurs des quelques fleurs printanières, la palette de couleur est chatoyante. Vous passez votre temps à stopper la voiture n'importe où pour profiter des innombrables points de vue… On ne roule déjà pas vite en Corse, surtout sur la Cote Ouest qui ne doit pas compter une seule ligne droite excédant les 500 mètres. Mais là c'est pire. Ceci dit, on n'est pas venu là pour battre un record, hein !

La route des Calanques file jusqu'au petit port d'Ota que l'on nomme... Porto ! Là, on est dans la carte postale pure et je vous conseille vivement le hors saison pour en profiter pleinement. Je n'ose imaginer la densité de personnes présentes dans un tel endroit de rêve au mois d'août. Je ferai plus tard une galerie spécifique sur ce petit port. Il faut cependant faire gaffe au hors saison (surtout lors d'une année COVID...) car aucune compagnie n'avait encore ouvert pour emmener les touristes en mer profiter des calanques vues depuis l'eau. Aucune, du moins est-ce ce que je croyais en descendant vers le port où toutes les cahutes de billeterie semblaient abandonnées. Toutes sauf une. Et comme j'ai eu ma part de chance lors de ces vacances, la seule compagnie ouverte se nommait Porto Aventures. Nous avions la veine d'être quasiment les seuls en mer et ce à bord à bord d'un bateau semi rigide équipés de deux moteurs V8 de 350 chevaux ! Il y a eu du sport et j'ai adoré. J'étais un peu coincé du dos le lendemain mais quel pied !

Les Calanques, la plage de Ficaghjola, la réserve naturelle de Scandola, une halte au port de Girolata et sa tour Gennoise étaient au programme avec un guide à l'accent chantant. Ce fut trois heures de navigation fabuleuses même s'il fallait souvent veiller à bien protéger le reflex des embruns ! Pour ce premier voyage en Corse, j'ai fait un demi-tour de l'ile par le Sud, je n'ai donc pas pris le temps de passer plusieurs jours dans les Calanques de Piana mais il faudra que j'y retourne pour prendre le temps de profiter d'un tel décor naturel. Profiter et crapahuter. C'est obligatoire...

Laurent Chauveau

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